J’évoquais dans mon dernier billet, faire une pose de quelques semaines. Après vérification, il m’a fallu plusieurs années. Beaucoup de choses se sont passées et n’ont pas été communiquées ici ! Il va falloir y remédier.

Cela me rempli de joie de pouvoir me plonger à nouveau dans le monde du logiciel libre, en me concentrant sur l’accessibilité linguistique.

Un logiciel, une documentation ou du contenu dans une langue étrangère est une barrière, parfois infranchissable pour permettre à nos outils d’émancipation d’atteindre les personnes en ayant besoin : tout le monde.

C’est pour ça qu’on traduit, pour réduire cette barrière, même pour les personnes prétendant mieux comprendre l’anglais que leur langue maternelle.

Une difficulté supplémentaire dans l’ajout de langue, c’est le temps humain très limité qui nous est disponible pour arriver à un résultat satisfaisant.

  • Les développeurs sont peu nombreux et ne veulent pas de travail supplémentaire.
  • Les traducteurs sont peu nombreux et ne veulent pas de travail supplémentaire.

C’est pour ça que l’outillage est absolument primordial, qu’il faut favoriser au plus tôt des outils offrant nativement un haut niveau de qualité dans l’internationalisation. Pour que cette complexité soit mutualisée sur une équipe plus grande. Mais quelque soit la qualité intrinsèque des outils, les processus de développements doivent permettre que les contributions linguistiques parviennent dans des délais courts jusqu’aux utilisateurs.

Cela signifie :

  1. des outils simples (pas d’outils de développement logiciel à utiliser),
  2. l’ajout facile de nouvelles langues (des critères objectifs d’acceptabilité),
  3. et que la publication des traductions est très rapide (envisager un cycle de développement logiciel plus rapide).

Enfin, les codeurs et codeuses ont bien une place centrale dans le monde du logiciel, iels supportent une librairie, un outil, voir plus et sont reconnus pour la valeur apportée par leurs contributions. Dans le monde des traducteurs, il est fréquent qu’un contributeur ait traduit au cours d’une décennie des centaines d’outils. Finalement, l’expérience positive de l’utilisateur est parfois plus significative que celui du développeur. Je suspecte que de nombreuses personnes n’envisagent pas certains logiciels simplement à cause d’une traduction manquante : du logiciel en lui-même, de sa documentation ou de son site internet.

Il faut donc pouvoir mettre en valeur nos traducteurs, c’est le rôle de sites que j’ai commencé à mettre en place. Espérons que cela puisse aider ces contributeurs et contributrices à pouvoir entrer en contact plus facilement.

Voici pourquoi je suis de retour, car je souhaite faire vivre mes convictions via des actions concrêtes.