La conférence annuelle des contributeurs Fedora vient de débuter ! Le mot d’ordre reste l’industrialisation des processus et la modularité, le tout porté par une croissance régulière de la base utilisateur.

Cela devient traditionnel, les statistiques des téléchargement des miroirs sont présentés, avec toutes les précautions d’usage sur la façon de mesurer (IP unique par jour), à priori F26 est encore une fois une version dont les statistiques sont bonnes et continuent de monter. Matthew estime cependant qu’il ne faut pas attendre une croissance infinie.

Pour lui nous sommes dans une situation de changements profonds “Everything is on fire!”, qui va apporter une nouvelle dynamique qui elle apportera une nouvelle croissance. L’enjeu principal est que cette effervescence de changements aille dans le bon sens et ne soit pas une catastrophes, les défis sont nombreux.

Les chiffres basés sur la vérification de connectivité des ordinateurs portables (une requête toutes les 5 minutes) permettent d’estimer qu’au moins 300 000 ordinateurs utilisent quotidiennement Fedora. Matthew prend ensuite un graphique présentant une loi de distribution des utilisateurs, de l’innovation la plus totale au conservatisme complet, en passant par les pionniers et une vaste majorité pouvant être légèrement en avance ou en retard (early majority, late majority). Évidemment, les extrêmes ne représentent que quelques pourcents et Fedora essaye de tendre autant que possible vers l’innovation.

Aujourd’hui, nous avons une mécanique qui est pensée pour des volumes de paquets et de développeur beaucoup plus petit que ce que nous avons à traiter aujourd’hui et plus encore à l’avenir. Cette grosse machine grippe régulièrement et c’est pour ça que nous nous orientons sur une amitié de longue durée avec les robots :)

Pour aider à cet objectif (d’automatisation) :

  • le projet Atomic nous permet de changer nos processus pour obtenir une intégration continue permettant d’éviter d’attendre trop longtemps avant d’annuler un changement ayant des impacts négatifs ;
  • Fedora modularity nous permet à partir d’un module unique produire des conteneurs, des paquets RPM et des flatpaks pour adresser respectivement le « Cloud », les serveurs et postes de travail.
    • La modularité devrait aider également à fluidifier le lien EPEL - Fedora en offrant des paquets ayant des cycles de vie plus variables. Sauf erreur, les EPEL sont les paquets Fedora installables sur CentOs ou RHEL.

Historiquement, les ambassadeurs allaient sur les salons Linux, mais l’impact n’est pas forcément énorme du fait de la population présente qui connais déjà Linux. La stratégie est de lier tous les évènements à des objectifs clefs de Fedora. L’idée est d’aller aux évènements où sont les personnes liées à ces objectifs plutôt que d’aller aux conférences uniquement Linux. Matthew nous incite vraiment à aller lire cet article sur la proposition de nouvelle stratégie concernant les ambassadeurs.

Quelques statistiques (attention : celles faciles à mesurer, et la traduction n’est pas incluse) sur le bus Fedmsg, qui transmet divers évènements. Globalement, en base hebdomadaire sur l’année 2016, on a une base de 325 personnes dont 80 à 90% sont des contributeurs expérimentés (“old time contributors”).